Les monuments de la commune
L`église St laurent:
L'église est considérée comme l'une des plus vieilles du département (XIIe siècle).
Elle offre un des spécimens les plus caractéristiques de l'architecture dite romane, telle qu'on la pratiquait à la fin du XIe siècle et au XIIe, époque de transition entre le roman pur et le style ogival ou gothique.
La forme est celle d'une croix latine exactement orientée. Le chœur, en quart de sphère est légèrement dévié à gauche et percé de trois étroites baies à plein cintre. D'après quelques auteurs, cette déviation serait symbolique : elle représenterait l'inclinaison de la tête de Jésus sur la croix. Quoi qu'il en soit de cette opinion, peut-être imaginée après coup, il est certain que la déviation du chœur a été intentionnelle, car elle se retrouve dans la plupart des églises construites à cette époque.
Les nervures de la voûte des chapelles ou croisillons sont supportées aux quatre coins par des modillons ou chapiteaux dont six sont sculptés en têtes d'hommes d'une expression étrange. Les nervures sont en tiers-point et à section trapézoïdale. Le transept est surmonté d'une voûte à plein cintre flanquée de quatre grands arcs doubleaux sans aucun ornement ; elle est supportée par quatre pilastres carrés ornés seulement d'une demi-corniche aujourd'hui toute ébréchée.
Le croisillon méridional est appelé la chapelle de Pelly, et c'est la famille de ce nom qui y faisait, à ses frais, les réparations nécessaires. Sur la clef de voûte est sculpté l'écusson de Pelly. Il n'y a point actuellement d'autel, mais il y en avait un autrefois. Le croisillon nord a conservé le nom de chapelle de Vars. Il était censément la propriété des Regard de Clermont de Vars, en leur qualité de possesseurs du château de la Tour au XIXe siècle ; au XVIIIe, c'était la famille Baytaz de Doucy, propriétaire de cette même Tour et s'intitulant seigneurs de Desingy, à qui était dévolu la possession de ladite chapelle.
II y avait une autre chapelle latérale, en arrière du croisillon nord, sous le vocable de sainte Catherine : elle était du patronage de la famille de Varax, de Planaz, qui en présentait les recteurs à la nomination de l'évêque. Cette chapelle est démolie, mais on voit encore un rang de ses dalles dans le mur nord de l'église, en face de la porte de la cure, et l'on distingue au-dessus, malgré le badigeon, la voûte supérieure pratiquée autrefois dans le mur pour faire communiquer cette chapelle avec l'intérieur de l'église.
Le clocher, situé au-dessus du transept dont il occupe toute la largeur, a d'élégantes fenêtres géminées aux arcatures étroites séparées par des colonnettes dont les chapiteaux à crochet sont d'un beau travail. Deux seulement de ces charmantes fenêtres subsistent ; les autres ont été remplacées par des baies communes sans ornement.
La famille de Pelly jouissait du privilège d'avoir son tombeau au-devant du maître-autel.
(Sources: wikipedia)
La chapelle d'Etrables:
La charmante chapelle est fière d'être au milieu du village d'Etrables. Ses murs auraient beaucoup d'histoires à raconter ( Invasions, incendies, épidémies ).
Son ancienneté nous est encore inconnue. Il semble qu'au XIIème siècle, le hameau d'Etrables était paroisse sous le chapître de Saint Pierre de Genève. La petite église dédiée à St-Eloi était entourée de son cimetierre. Plus tard, elle redevint chapelle rurale dédié à St Claude. Du siècle dernier à nos jours se développa une dévotion particulière à Notre Dame de la salette. A plusieurs époques, elle connut démolitions et reconstructions. A la révolution, sa cloche fut emmenée avec celle de la paroisse de Desingy; elles furent certainement fondues.
Son pignon de façade se remarque, dépassant la toiture ainsi que sa corniche formée de petites dalles en escalier. Le clocheton surplombe le tout, couronné d'une croix en pierre. Les quatre fenêtres et le linteau de la porte sont en arc brisé. le bâtiment mesure environ 8.6m de longueur et 5.4m de largeur et peut recevoir 50 à 60 personnes. Certains baptêmes et mariages y furent célébrés.
Quelques grands-mères qui l'entretiennent avec dévotion se souviennent: C'était de tradition, tous les soirs du moi de mai, les bonnes gens du village s'y retrouvaient pour réciter le chapelet et chanter un cantique à Notre Dame de la Salette. pour conclure ce mois marial, M. le Curé venait célébrer une messe.
Aujourd'hui, notre chapelle est là, qui attend quelques visiteurs et nous invite à la récitation du chapelet qui existe toujours au moi de mai. Son intérieur est modeste avec quelques statuettes et tableaux, mais c'est un lieu reposant pour y venir proier et méditer.
( Sources: Jean-Louis Guy Bulletin communal DESINGY 1997 )
La fontaine:
Vous l’avez sans nul doute remarquée, une construction supplémentaire a fait récemment son apparition entre la toute nouvelle salle polyvalente et l’agorespace du chef-lieu. En effet la découverte d’une source lors des travaux de terrassement de la salle polyvalente a donné la possibilité d’agrémenter l’endroit d’une fontaine. Élément marquant de nos villages, cette fontaine complètera agréablement un ensemble qui a vocation à (re)devenir un endroit convivial où tous aiment à se retrouver. Réalisée en pierre de taille, cette fontaine porte la marque de l’année de sa construction ainsi qu’un blason, celui de notre commune. Ainsi si la date permet de replacer cette fontaine dans le temps, le blason de la commune permet de la replacer dans l’espace.
Un blason pour Desingy ? En voilà une nouveauté !
Effectivement même si ce blason est une création, il se veut porteur de sens puisqu’il renvoie à l’histoire de notre village.
Ainsi la partie centrale est partagée en deux :
- Un damier jaune et bleu (d’or et d’azur en langage héraldique) rappelle l’appartenance de Desingy au comté du Genevois.
- Un parchemin et un calice rappellent le traité de Desingy de 1219 (qui imposa au comte de Genève Guillaume II de résider en son château d'Annecy afin de faire cesser ses querelles avec l'évêque de Genève) et le calice de Saint Laurent (saint patron de l’église du village).
Enfin les 18 tours sur la bordure rappellent que Desingy aurait compté jusqu’à 18 châteaux (maisons fortes) au moyen-âge.